Le vin de ma peine
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Le vin de ma peine je boirai
Jusqu'à la lie, amer poiré
Contre mon cœur pressé
Il coule brut, revitalisé
O vin doux, sublime muscat
Ta treille pâlit à la belle fiesta
Qui chante, qui hurle
Au dos de ma pensée qui se brûle
Assis là je regarde le bon chaix
Là où sont jetés les déchets
Les surplus de peine futiles
Le vin aigre trop inutile
J'attends serein la neuve vendange
Des bonheurs qui se dérangent
Pour piétiner mes malheurs
Et cette vengeance confiée à mes humeurs
Pétille ma morale attentionnée
Champagne des convalescents aidées
Ceux couchées sur une triste vie pestiférée
Qui se soignent solitaire d'écrits ignorés
N'ai crainte ma pensée il n'est de poison
Au grenier comblé de mots rangés à façon
Qui se font, se défont au gré de ta passion
Tu aimes la rime féminine, O sage raison !
Ivre viens dans son lit pour l'admirer
Elle est belle comme le nouveau beaujolais
Fruitée, savoureuse, elle est si claire
Débouche son désir, aimée elle veut plaire.
©ƒC
Mon héritage
Mistral mon bon chat parles-tu aux cieux
Pour poster ton sixième sens sur mes vœux
Dis leur qu'ils sont là, anthologie vers les dieux
Mes mots qui donnent la parole au merveilleux
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Cette poésie a la saveur de ces mille roses
Qui parfument tous mes jolis mots en pause
Ils attentent patients que de bons esprits sains
S'en accaparent sagaces, pain de leur noble faim
¤
O mon Mistral ne griffe pas factieux les nuages
Escalade les preste et va sur ton grand vent sage
Déposer toutes mes pensées en sûrs avantages
Sur les esprits d'un monde que nuisible on ravage
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Ferme les fenêtres que ne s'envolent ces mots d'or
Ce grand trésor aux lettres que patient je dore
Sur l'épitaphe de ma pensée qui le soir s'endort
Sur mon grand rêve saturé de tant de remords
¤
Il sera le temps de mon héritage, je le lègue
Message approprié d'éternité qui se délègue
Aux âmes du futur pour qu'elles allèguent
La poésie source intarissable de bonheur allègre
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Elles tourneront les pages de mon grand livre
Pour s'abreuver silencieuses aux pluies ivres
De cette sagesse qui en ce jour gai me délivre
Des viles turpitudes de nuages difficiles à vivre
¤
Mon chat, ce bon chat gardien zélé de ma vie
Attend toujours qu'au matin bleu je lui sourie
Pour me dire que le présent jour n'est de pluie
Et qu'à la fenêtre m'attend la passion de l'écrit.
©ƒC
Haworthia le 23-02-2020 à 14:47:14 #
Bonjour,
Je suis étonnée de vous trouver ici.
Êtes-vous sûr d'avoir choisi le meilleur site pour publier vos poèmes ?
Ils ne sont pas nombreux les poètes sur Vef,
Les vrais poètes se font très rares
Les gens n'écoutent plus la pluie
Ils ne dorment plus à la belle étoile
Seuls les créateurs de poèmes font face.
Le rêve n'a plus sa place, le Monde a évolué et plein de changements.
Les internautes sont occupés à scruter leurs précieux téléphones Smartphones
Ils sont connectés, ils fuient le passé qu'ils horripilent
Et les branchés préfèrent les signes extérieurs de richesses.
[ Autos SUV et Voyages ]
Ils sont pressés, ils vont plus vite que vous
Certains n'ont plus guère de rêves
Les aristocrates comme les simples humains n'aiment plus les mots
Les belles paroles sont pleines d'arêtes comme les poissons des Bas Fonds.
Vous êtes une espèce en voie de disparition, navrée de vous couper l'herbe sous les pieds,
je vous souhaite malgré mes propos défaitistes d'avoir du succès.
Les gens ne lisent plus ce genre de poèmes ou poésies, malheureusement les temps
ont changé et la culture est mise de côté.
Bonne chance
poete83 le 22-02-2020 à 18:13:52 # (site)
Je vous indique un site de poésie que vous connaissez peut-être:
http://www.iceteapeche.com/
On peut y publier ses poèmes qui seront lus davantage que sur Vef.
Bonne continuation.
poete83**** le 22-02-2020 à 07:40:28 #
A être volcan
A l'heure où le soleil d'or épanche
Sur mon île ses bienfaits nourriciers
Dans le bleu de l'azur l'oiseau d'acier
Surveille l'hydre de feu ce dimanche
A l'aurore d'une vision féerique
Sur le bec des ondes messagères
Se répand cette nouvelle somptuaire
Là haut se propage le beau satanique
A l'aube d'une flambée d'artifice
En procession se sont avancés
A dix, cent, mille, tous déjà alertés
Viennent vénérer terre brûlée du sacrifice
La terre parée de sa rougeoyante coiffure
S'abandonne dénudée en bandes crêpelées
D'ondulations bouclées des rigides cordées
Saignant en reflets d'or; oh douces éraflures !
A ce prestigieux tourbillon soyeux, majestueux
La nature conquise de folies étoilées s'embrase
Et le malin empourpré de tant de beauté écrase
L'orgueil vaniteux de l'humain, nain cauteleux
A s'étirer jusqu'au battant mendiant des lames
Le sang repoussé de ses entrailles a crissé
Du chant spirituel de sa belle mort annoncée
Il cisèle la mer éprouvée par ses torrides larmes
Du haut de ces invincibles pentes désormais
Le serpent de la mort offre son luisant noirci
Une trainée de vie disparue comme pleurs infinis
Transperce la beauté de la nature défigurée
A être ainsi volcan, éternel mystère il règnera
Sur la terre, réitérant vivace son rituel murmure
Qu'à être dieu de l'homme, à son profond il vous susurre
Priez la nature d'humilité quand demain elle reverdira !
☼ƑƇ
La gouape
A l ‘aurore ils sont partis de si tôt
Que de personne du fond du hameau
N'eut entendu leur départ aux coteaux
Pour à l aube se cacher aux bouleaux
Dans leurs corps en attente de gouape
A la première lumière sans veto
S'enhardissent nos preuxs zigotos
A s'élancer aux vergers d'abricots
Pour en hâte chaparder l'oripeau
Dans leurs corps épris de gouape
Au silence évincé par l'homo
Ils se débranchent de leur haut
Pour tomber maladif au terreau
Dans la fuite bruyante d'un méli-mélo
Harcelant ces corps dans la gouape
Au soleil se couchant dans l'incognito
Ils déversèrent de leurs manteaux
Le fruit dégusté, trésor doré du carreau
Ils lavaient là, d'autres forfaits de blaireaux
Dans leurs corps coupable de gouape
Voilés derrière le monstre ils revenaient de sitôt
Cette usine qui leurs offrait, douche au ventre du marigot
Coincée dans la brume caustique, au pet saligaud
Ils ne se souciaient guère, habitués du trémolo
Et seule leur ténacité gardait valeur saine à leur gouape
Ils étaient les enfants sauvés du tombeau
Dans une guerre qui ne leurs avait offert que lambeaux
La carte de rationnement les parents la sortaient en faux
Alors de rapine fallait-il vivre par défaut
Et leurs corps s'offraient croissance au profit de la gouape
☼ƑƇ
La case créole
La riche case créole à la blanche robe sertie
De bardeaux répandus, en rangs serrés blottis
Comme armée protectrice dépourvue de trouées
Elle s'embellit le poitrail d'une dentelle en frise
Pour jouer de tout son charme malgré la crise
L'homme créole s'émerveille de ses beautés
S'investit dans l'ouvrage au doux style bigarré
Lui donne la raison sûre d'un cœur à s'appauvrir
Pour garder intact son trésor, celui de son bien être
Il le veillera jusqu'à sa nuit pour jamais s'en démettre
Elle attend noble le barbare cyclone
De ses blessures alors se pansera d'aumônes
Dans le doux silence du repli outrageux
Elle Gardera confiance en ces mains fidèles
Pour brosser sa parure et s'exhiber plus belle
En hiver elle gémit des cris de l'enfant plaintif
Dont les bois demandent un recours instinctif
De fer certes sont-ils mais le Caria gourmand gît
Dans l'attente de l'envol laissant empreinte
Celles de ses meurtrissures dont elle garde crainte
Quand demain l'héritier n'aura plus prix de ce trésor
Et que se souilleront au parterre d'un sol du remord
Tous ses plus beaux atouts à notre vue attristée
De sa rage elle devra se méfier de ces messieurs lucre
Qui perfides trahiront indifférents cette âme créole
En criant fort comme menteurs outragés le symbole
- Nou gard' a li dan nout kèr Krèol!
☼ƑƇ
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