Ces jambes
Au détour d'un escalier usé
Un regard vif a embrassé
Ces jambes pures et fines
Là où se mire l'ombre surfine
Des yeux se languissent d'insensé
Ils ne voudraient être repoussés
Vers un labyrinthe d'oubli sans émoi
Quand l'attend richesse d'instant roi
Courbures d'instantanés
Que l'on n'ose à peine voir
De peur de s'étourdir l'esprit
De tant d'images fleuries
Elles se bousculent dans le noir
De notre raison déboussolée
Leurs tangages doux s'amplifient
Et donnent grâce à notre douce chaleur
Elles émigrent au fond d'un regard
Pour se baigner dans le sain retard
Pour apprécier cette douillette ferveur
Quand on la ménage à notre envie
Ces voussures dorées donnent le frisson
Et l'on devine la vertigineuse valeur
De ce basané nacre, poli et vertueux
Il nous entraîne à tisser heureux
Le grand voile de notre sage peur :
Ne pas esquisser touche de polisson
Dernier pas d'aménité elles se cachent
On ne verra plus ce doux miracle
Là, l'infini radieux de la magnificence
Qui leste a ragaillardi nos furtifs sens
Ne pourront Jamais augurer du bel oracle.
L'image s'est repliée pour n'être spectacle