posté le 04-03-2020 à 22:12:21

Le vin de ma peine

Le vin de ma peine

 

¤

Le vin de ma peine je boirai

Jusqu'à la lie, amer poiré

Contre mon cœur pressé

Il coule brut,  revitalisé

 

O vin doux, sublime muscat

Ta treille pâlit à la belle  fiesta

Qui chante, qui hurle

Au dos de ma pensée qui se brûle

 

Assis là je regarde le bon chaix

Là où sont jetés les déchets

Les surplus de peine futiles

Le vin aigre trop inutile

 

J'attends serein  la neuve vendange

Des bonheurs qui se dérangent

Pour piétiner mes malheurs

Et cette vengeance confiée à mes humeurs

 

Pétille ma morale attentionnée

Champagne des convalescents aidées

Ceux couchées sur  une  triste vie pestiférée

Qui se soignent solitaire d'écrits ignorés

 

N'ai crainte ma pensée il n'est de poison

Au grenier comblé de mots rangés à façon

Qui se font, se défont au gré de ta passion

Tu aimes la rime féminine, O sage  raison !

 

Ivre viens dans son lit pour l'admirer

Elle est belle comme le nouveau beaujolais

Fruitée, savoureuse, elle est si claire

Débouche son désir, aimée elle veut plaire.

©ƒC

 

 

 


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posté le 21-02-2020 à 15:55:06

Mon héritage

Mon héritage

 

Mistral  mon bon  chat parles-tu aux cieux

Pour poster ton sixième sens sur  mes vœux

Dis leur qu'ils sont là,  anthologie vers les dieux

Mes mots  qui donnent la parole au merveilleux

¤

Cette poésie a  la saveur  de ces  mille roses

Qui parfument tous mes jolis  mots en pause

Ils attentent  patients que de bons esprits sains

S'en  accaparent sagaces,  pain  de leur noble faim

¤

O mon Mistral ne griffe pas factieux  les nuages

Escalade les preste et va sur ton grand  vent sage

Déposer toutes mes pensées en  sûrs avantages

Sur les esprits d'un monde que nuisible on  ravage

¤

Ferme les fenêtres que ne s'envolent ces mots d'or

Ce grand trésor aux lettres que patient je dore

Sur l'épitaphe de ma pensée qui le soir s'endort

Sur mon grand rêve saturé de tant de  remords

¤

Il sera le temps de mon héritage, je le lègue

Message approprié  d'éternité  qui se délègue

Aux   âmes du futur pour qu'elles allèguent

La poésie source intarissable de bonheur allègre

¤

Elles  tourneront les pages de mon grand livre

Pour s'abreuver silencieuses aux pluies ivres

De cette  sagesse qui en ce jour gai  me délivre

Des viles  turpitudes de nuages difficiles  à vivre

¤

Mon  chat, ce bon chat gardien zélé  de ma vie

Attend toujours qu'au matin bleu  je lui sourie

Pour me dire que le présent  jour n'est  de pluie

Et qu'à la fenêtre m'attend la passion de l'écrit.

©ƒC

 


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Haworthia  le 23-02-2020 à 14:47:14  #

Bonjour,

Je suis étonnée de vous trouver ici.

Êtes-vous sûr d'avoir choisi le meilleur site pour publier vos poèmes ?
Ils ne sont pas nombreux les poètes sur Vef,
Les vrais poètes se font très rares
Les gens n'écoutent plus la pluie
Ils ne dorment plus à la belle étoile
Seuls les créateurs de poèmes font face.

Le rêve n'a plus sa place, le Monde a évolué et plein de changements.
Les internautes sont occupés à scruter leurs précieux téléphones Smartphones
Ils sont connectés, ils fuient le passé qu'ils horripilent
Et les branchés préfèrent les signes extérieurs de richesses.
[ Autos SUV et Voyages ]

Ils sont pressés, ils vont plus vite que vous
Certains n'ont plus guère de rêves
Les aristocrates comme les simples humains n'aiment plus les mots
Les belles paroles sont pleines d'arêtes comme les poissons des Bas Fonds.

Vous êtes une espèce en voie de disparition, navrée de vous couper l'herbe sous les pieds,
je vous souhaite malgré mes propos défaitistes d'avoir du succès.

Les gens ne lisent plus ce genre de poèmes ou poésies, malheureusement les temps
ont changé et la culture est mise de côté.
Bonne chance

poete83  le 22-02-2020 à 18:13:52  #   (site)

Je vous indique un site de poésie que vous connaissez peut-être:

http://www.iceteapeche.com/

On peut y publier ses poèmes qui seront lus davantage que sur Vef.
Bonne continuation.

poete83****  le 22-02-2020 à 07:40:28  #

http://poete83.vefblog.net/

 
 
posté le 20-02-2020 à 18:25:46

A être volcan

A être volcan

 

A l'heure où le soleil d'or épanche

Sur mon île ses bienfaits  nourriciers

Dans le bleu de l'azur l'oiseau d'acier

Surveille l'hydre de feu  ce  dimanche

 

A l'aurore d'une vision féerique

Sur le bec des ondes messagères

Se répand cette  nouvelle  somptuaire

Là haut se propage le beau  satanique

 

A l'aube d'une flambée  d'artifice

En procession   se sont avancés

A dix, cent, mille, tous  déjà alertés

Viennent vénérer terre brûlée du sacrifice

 

La terre parée  de sa rougeoyante coiffure

S'abandonne dénudée en bandes crêpelées

D'ondulations  bouclées des rigides  cordées

Saignant en  reflets d'or;  oh douces éraflures !

 

A ce prestigieux tourbillon soyeux,  majestueux

La nature  conquise de folies étoilées s'embrase

Et le malin empourpré de tant de beauté écrase

L'orgueil vaniteux de l'humain, nain  cauteleux

 

A s'étirer   jusqu'au battant mendiant des lames

Le sang repoussé de ses entrailles a crissé

Du chant spirituel de sa belle  mort annoncée

Il cisèle  la mer éprouvée par ses torrides  larmes

 

Du haut de ces invincibles pentes désormais

Le serpent de la mort offre son luisant noirci

Une trainée de vie disparue  comme pleurs  infinis

Transperce la beauté de la nature défigurée

 

A être ainsi volcan, éternel mystère  il  règnera

Sur la terre, réitérant  vivace son rituel  murmure

Qu'à être dieu de l'homme, à son  profond il vous susurre

Priez la nature d'humilité quand demain elle reverdira !

☼ƑƇ

 

 

 


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posté le 19-02-2020 à 22:04:53

La gouape

La gouape

 

 

A l ‘aurore ils sont partis de si tôt

Que de personne du fond du hameau

N'eut entendu leur départ aux coteaux

Pour à l aube se cacher aux bouleaux

Dans leurs corps en attente de gouape

 

A la première lumière sans veto

S'enhardissent nos preuxs zigotos

A s'élancer aux vergers d'abricots

Pour en hâte chaparder l'oripeau

Dans leurs corps épris de gouape

 

Au silence évincé par  l'homo

Ils se débranchent de leur haut

Pour  tomber maladif au terreau

Dans la  fuite bruyante d'un méli-mélo

Harcelant  ces corps dans   la gouape

 

Au soleil se couchant dans l'incognito

Ils déversèrent de leurs manteaux

Le fruit dégusté, trésor doré du carreau

Ils lavaient là, d'autres forfaits de blaireaux

Dans leurs corps coupable de  gouape

 

Voilés derrière le monstre  ils revenaient de sitôt

Cette usine qui leurs offrait, douche au ventre du marigot

Coincée dans la brume  caustique, au  pet  saligaud

Ils  ne se souciaient guère, habitués  du  trémolo

Et seule leur ténacité gardait valeur  saine à leur gouape

 

Ils étaient les enfants sauvés du tombeau

Dans une guerre qui ne leurs avait offert que lambeaux

La carte de rationnement  les parents la sortaient en faux

Alors de rapine fallait-il vivre  par défaut

Et leurs corps s'offraient croissance au profit de la gouape

☼ƑƇ

 


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posté le 18-02-2020 à 16:18:56

la case créole

 

 

La case créole

 

 

La riche case créole  à la blanche robe sertie

De bardeaux répandus, en rangs serrés blottis

Comme  armée  protectrice dépourvue de  trouées

Elle s'embellit le poitrail  d'une  dentelle en frise

Pour jouer de tout son  charme malgré la crise

 

L'homme créole  s'émerveille de ses beautés

S'investit dans l'ouvrage  au doux  style bigarré

Lui donne la raison sûre  d'un cœur à s'appauvrir

Pour garder intact son trésor, celui de son bien être

Il le veillera  jusqu'à sa nuit pour jamais  s'en démettre

 

Elle attend  noble  le  barbare cyclone

De ses blessures alors  se pansera d'aumônes

Dans le doux silence du repli outrageux

Elle Gardera confiance en ces  mains fidèles

Pour brosser sa parure et s'exhiber plus belle

 

En hiver elle gémit des  cris de l'enfant plaintif

Dont les bois demandent  un recours instinctif

De fer certes sont-ils mais le Caria gourmand gît

Dans l'attente de l'envol  laissant  empreinte

Celles de ses meurtrissures dont elle garde crainte

 

Quand demain l'héritier n'aura plus prix de ce trésor

Et que se souilleront  au parterre d'un  sol du remord

Tous ses plus beaux atouts à notre vue  attristée

De  sa rage elle devra se méfier  de ces messieurs lucre

Qui perfides trahiront indifférents  cette âme créole

En criant fort comme menteurs outragés le symbole

- Nou gard' a li dan nout kèr Krèol!

☼ƑƇ

 


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