Ô douce mère ! A demain
Ô Mère, tu as fermé la porte de ton dernier jour
Et moi je tourne la page de ta révérence
Je rêve à la lumière du sagace abat jour
Dans l'ombre de ton souvenir ancré à mon enfance
Quand tu m'enveloppais de mille câlins d'amour
J'ai parcouru ton monde par mon absence
Mais tel un soûlard affamé je m'abreuvais
Du vin de tes idées éternelles en turbulence
D'être ce fils toujours omniprésent qui fêtait
Chaque instant de nos vies, ô belle puissance !
J'ai longé admiratif ta vie en oiseau migrateur
Pour entendre ta voix au delà des folies éprouvantes
Ne désirant plus te retrouver près de ton labeur
Celui de mère soucieuse du fils à l'âme insouciante
Dont elle voulait écourter le vagabondage des peurs
Pendant ces ans je me suis confié intensément
A toi mère, dans ta riche éducation de philosophe
Et j'ai trouvé prés de toi, bien heureusement
Tous les réconforts, de moments d'apostrophes
Quand ivre de pleurs, ta pensée me câlinait poliment
Mère tu as fermé, trop tôt le livre de ta sage vie
Et ma raison se sent, seule à son devenir
Elle voudrait écourter, mon voyage de survie
Mais je t'entends me dire : -Tu dois parcourir
- Les chemins de ta pensée comme âme affranchie
Ne me laisse pas seul, et continue de m'appartenir
Pour mon devenir, en la force de me tenir à cette certitude
Quand absents nous resteront, ensemble sans souffrir
Nous pourrons nous associer sans fin à ton exactitude
Mon voyage ne s'arrêtera pas là; Il ira à son jour se périr.
©ƒC
Le vin de ma peine
¤
Le vin de ma peine je boirai
Jusqu'à la lie, amer poiré
Contre mon cœur pressé
Il coule brut, revitalisé
O vin doux, sublime muscat
Ta treille pâlit à la belle fiesta
Qui chante, qui hurle
Au dos de ma pensée qui se brûle
Assis là je regarde le bon chaix
Là où sont jetés les déchets
Les surplus de peine futiles
Le vin aigre trop inutile
J'attends serein la neuve vendange
Des bonheurs qui se dérangent
Pour piétiner mes malheurs
Et cette vengeance confiée à mes humeurs
Pétille ma morale attentionnée
Champagne des convalescents aidées
Ceux couchées sur une triste vie pestiférée
Qui se soignent solitaire d'écrits ignorés
N'ai crainte ma pensée il n'est de poison
Au grenier comblé de mots rangés à façon
Qui se font, se défont au gré de ta passion
Tu aimes la rime féminine, O sage raison !
Ivre viens dans son lit pour l'admirer
Elle est belle comme le nouveau beaujolais
Fruitée, savoureuse, elle est si claire
Débouche son désir, aimée elle veut plaire.
©ƒC
Ma solitude
Entend dans cette nuit du désarroi
La tristesse de ce corps fataliste
Désenchanté par de vils effrois
Regarde! Je pars dans l'inconnu
Qui réveille la stupeur de mes sens
À vouloir vivre avec toi vidé et nu
Depuis des ans je marche à tes cotes
Et tu me conseilles avec sagesse
De briser ce mur du silence démodé
J'ai imaginé mille fois de te quitter
Mais ton écoute a rompu les barrières
D'autres demandes restées désespérées
J'ai toujours flirté à ton appel irréel
Mais l'amour nous capture sans prière
Et nous plonge dans un besoin cruel
Je ne pensais pas devenir ton amant
Car jamais tu ne pourras assouvir salace
L'étreinte charnelle de mon corps absent
Pardonne-moi si demain je te laisse
Sache patiente que je te retrouverai
Pour te parler de ceux qui me délaissent.
Il me sera toujours l'inquiet jour d'un jour
Pour me parler à l'image de mon image
Alors je ne pourrai que te redire bonjour
☼ƑƇ
A l'heure du retour
La nuit se découvre ; La cloche sonne
Propage sur chacun l'heure du retour
D'une dense sagesse vers le logis aphone
Pour embrasser tous ceux qui tour à tour
Acceptent cet espace de contact trop court
Serpent d'une double haie d'honneur mirifique
Qui les encourage dans leur intense bonheur
Quand ils rêvent à ces bons moments magnifiques
Alors ils roulent au plus vite dans les sens de la pudeur
Pour retrouver là-bas ce corps aimé, leur douceur
Ils s'aboutent aux bras des brillantes lumières
Qui sur leurs routes avivent la flamme sertie
D'où jaillissent des pensées coquines en prières
Elles élèvent dans la nuit noire un temple fleuri
Au rituel de l'amour qui soudain leurs sourit
Cette nuit éclairera de mille feux leurs échanges
Dans l'approche d'un mensonge vil ou lumineux
Quand fidèles à leurs esprits couplés ils n'osent outrage
Ils veillent prudents sur leur destin harmonieux
Pour toujours s'extasier à la nuit du grand vertigineux.
☼ƑƇ
Terre d'adoption
Terres d'adoption de mes jeunes années
Réunionnaise d ‘amour conjugués au passé
Je vais à regret dans l'ombre là, te laisser seule
Mais je te crie haut et fort ma sagace volonté
De rester fidèle pour l'éternel à ta parure bégueule
Je te quitte maussade ; moi l'Amant admiratif
D'un regard pourléchant toujours l'attentif
De ta destinée de fille des douces Iles fécondes
Que tes enfants prohibitifs de desseins créatifs
Agenceront de leurs inouïes idées qui s'exondent
Tu resteras toujours à mes yeux l'immensité
Cette véritable maîtresse au serment avoué
Qui de beauté, l'on n'ose au geste sentimental
Poser caresses, tant sa parure aux entrelacs colorés
D'Insatiable rayonne de ses sources multiraciales
Mon souvenir garanti par ta sincère gentillesse
Sera le warrant incontournable de ta tendresse
Dans mes soirs jonchés de tes contes fabuleux
Je rêverai tes lointains paysages avec politesse
Dans ces instants où me sera ton port prodigieux
Pour contempler ton corps couvert de pensées
Objets rêvés dans la folie de mes cent mille gaîtés
Libertin je me déposerai sur ta robe une dernière fois
Quand je trouverai la passion dans ma foi glanée
D'avoir aimer tes espaces avec délicatesse et émoi
Comme une belle marquise maligne tu me donnes
Dans ce dernier élan de promesses où je consomme
Le vivifiant de ta terre, charrette musclée de bon rhum
J'entonne un maloya d'honneur à la grâce de tes formes
Qui dévalent en rouge ourlets veloutés du grand dôme
Les feux de ton attachement à ma prodigalité illumineront
Demain, mes jours fous de pensées joyeuses qu'éteindrons
Les souvenirs bénis de ces heures de grande audace
Quand mes touchants regrets d'inlassable retiendront
À l'éternel ta poésie lumineuse et ta surfine dédicace.
©ƒ
La toile
La toile, je l'ai découverte vierge
Dans l'attente d'un épanchement
De couleurs éprises au firmament
De par cette conscience prise au piége
D'une femme artiste éperdument
De sa main attentive en douces caresses
Sur la jouissante toile habile de couleurs
Comme celle qui interpelle la danse du bonheur
Elle libère sage un tableau peint en finesse
Pour procurer à sa dame, l'intrigante vigueur
Le pinceau se faufile au lumineux profil
De la toile vers ce devenir luminescence
Auguste peinture pour donner l'influence
A tous ces plaisirs dévoilant le non vil
De cet ingénieux paysage devenu évidence
Les tons s'esclaffent en tenaces véracités
Nous conduisant au chemin de notre enfance
Quand les flamboyants là sans nuances
Pleuraient leurs rouges larmes balayées
Dans l'aube de nos grandes vacances
La toile sentait la fin du bon plaisir
A ne plus être touchée par celles
Martine et Gaélou qui l'avaient peinte dentelle
Si gracieuse que demain à son beau devenir
On s'émerveillerait à sa lumière fidèle
Elle est pour toi Gigi, sœur de conscience
Pour la reconnaissance de l'éthéré amour
Celui du sang de l'enfance qui coule au contour
Des racines de ce flamboyant ; ô Effervescence
Ce refuge qui attend chacun de nos avides retours.
☼ƑƇ
Eva
Eva tu es lze soleil de mon tracas
Ta beauté ravage mon émoi
La nacre de ta peau dis-moi!
Pourra-t-elle là bas rafraichir
Au profond d'un rêve sournois
Les pulsions de l'instant à venir
Dans l'étreinte d'un hymne à la joie
Mon désir idéal dope sa révolution
Quand tes yeux azur sont tentation
Et que parle ton corps à la sensation
Pour ne plus être cette sage révélation
Dont le pragmatique et bon fantasme
Impose un défi de bonne relation
Pour vous éviter mille sarcasmes
Quand se chantent gais mots en fusion
Au plaisir tendre de mille sagesses
Quand le doux de mes doigts vous caresse
Tout votre corps gracieux m'offre tendresse
Mais vous vous retirez leste à la tristesse
De ces souvenirs qui vous assomment
Avare, alors vous vous reprenez dans l'ivresse
D'un grand élan fidèle qui de violence entonne
Toute la passion de votre joliesse
Vos sens sont à jamais prisonniers
De vos pulsions toujours différées
Elles vous proposent des joies démesurées
Que ravivent mes plaisirs de dandy raffiné
En acte d'amour quand fièvre d'assurance
Jaillira d'un feu comme un élixir velouté
Qui ne sait comprendre la tempérance
Quand enragé il ne peut offrir plus d'excès
Et votre âme apaisée à la toile libertine
Alors voyagera chaque jour sur l'intime
De votre libido féconde à l'empreinte féline
Aux excitations de ces accords légitimes
Qui parcourront sagaces votre corps incertain
Dévoilant votre pur ego qui prend racine
Au tabernacle de futures rimes d'airain
Pour ouïr votre grand bonheur en prime
Dès que la nuit
Dés que la nuit s'ouvre, mes yeux épris de sa blancheur
Scintillent de l'aube à l'aurore, sur son corps tendre
Dans une danse libertine, enlacée à sa fraîcheur
Et mon étreinte lui vole, mille baisers comme bel ambre
Son absence est présente, à la pulsion de mon âme
Je respire la senteur, de sa peau inaccessible
Et je t'entoure calme, de mon regard qui s'étame
Pour se reposer dans le noir, d'un rêve invisible
Je te cherche impatient, pour que tu m'apportes soudain
Toute la puissance de m'évader, libre dans mes envies
Cette raison de ma déraison, d'un amour pur et sans fin
Qui se promène sur le désir, de ces instants de ma vie
Je te crie toute ma douleur, en cette nuit d'être seul
Pour te prendre fantôme, dans l'étreinte de mon rite
Et de survoler ton image, qui gît dans le linceul
De l'envoûtement d'un corps, il veut effacer le mythe
Je respire prés de toi, des mots si inavouables
A mon loin ta mélodie subjugue, tout mon être
Et seul mon esprit vif, la câlinera imperturbable
Pour lui raconter ton demain : Ton désir de renaître
Notre amour enfin pourra, se parer de l'arc en ciel
De ces libidos indélébiles, subites par nos corps intimes
Prés à donner l'un pour l'autre, le suprême irréel
D'instants précieux, gisant sous nos accords sublimes
Ces jambes
Au détour d'un escalier usé
Un regard vif a embrassé
Ces jambes pures et fines
Là où se mire l'ombre surfine
Des yeux se languissent d'insensé
Ils ne voudraient être repoussés
Vers un labyrinthe d'oubli sans émoi
Quand l'attend richesse d'instant roi
Courbures d'instantanés
Que l'on n'ose à peine voir
De peur de s'étourdir l'esprit
De tant d'images fleuries
Elles se bousculent dans le noir
De notre raison déboussolée
Leurs tangages doux s'amplifient
Et donnent grâce à notre douce chaleur
Elles émigrent au fond d'un regard
Pour se baigner dans le sain retard
Pour apprécier cette douillette ferveur
Quand on la ménage à notre envie
Ces voussures dorées donnent le frisson
Et l'on devine la vertigineuse valeur
De ce basané nacre, poli et vertueux
Il nous entraîne à tisser heureux
Le grand voile de notre sage peur :
Ne pas esquisser touche de polisson
Dernier pas d'aménité elles se cachent
On ne verra plus ce doux miracle
Là, l'infini radieux de la magnificence
Qui leste a ragaillardi nos furtifs sens
Ne pourront Jamais augurer du bel oracle.
L'image s'est repliée pour n'être spectacle
Ô mon ami
Le temps hier nous a fait rencontrer
Pour une amitié depuis renouvelée
Je saurai à jamais garder cette fidélité
Qui nous renverra toujours vers la réalité
Au loin flottera la bannière de bonne utilité
Pour se retrouver chaque jour en pensée
Quand on se contera ces vieux mots secrets
Ceux de nos grandes idées toutes inachevées.
Nous garderons ce souvenir de l'instantané
Où notre action l'emportait sur le ‘'la di la fé''
Quand notre complicité sage nous accaparait
Pour donner une performance à notre bonté
Je me souviendrai de ces instants difficiles
Où chacun de nous peinait contre l'imbécile
Qui désirait rendre nos actions toutes futiles
Mais l'amitié nous laissait toujours si tranquille
Au delà des océans et des larges frontières
Résonneront les vœux d'une grande prière
Celle d'éternité de ne balancer au cimetière
Cette union amicale d'où jaillit la saine lumière
Nous désirions ensemble briller d'une flamme
Elle brûlerait toute nos détresses inquiétantes :
De ce tant de misères voilées qui entraînait tous ces drames
Pauvresse de gens exclus, sans aide, faute de manne.
Je te laisse sur mon Ile, que la sottise m'a refusée
Mes dernières idées que je te lègue enfin libéré
Au nom de notre amitié je t'en donne la priorité
Pour parler de nos projets en toute belle sincérité.
Je te dis à demain pour que dure avec vivacité
Ce rapport dual propice à tant d'émotions liées
Et je reste accroché à tant de gestes inoubliés
Qui survivront dans mes yeux gais à peine voilés
☼ƑƇ
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